[Lac] Borrador intervención en Mesa Redonda Diversidad

Daniel Pimienta pimienta at funredes.org
Wed Dec 10 12:56:46 GMT 2003


No estoy nada seguro que tendre los 3 minutos para exponer eso pero por si 
acaso...
Comentarios bien recibidos...
Antes de mañana 9h.
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CMSI  SMSI - WSIS

MESA REDONDA DIVERSIDAD EN EL CIBERESPACIO
TABLE RONDE DIVERSITE DANS LE CYBERESPACE
Daniel Pimienta,
FUNREDES
10/12/2003

Con permiso de los/las interpretes voy a usar dos idiomas en mi exposición. 
La primera parte en castellano, para mi la lengua del corazón; la segunda 
en francés, la lengua de la razón (en mi caso).

El tema de la diversidad en el ciberespacio es un tema esencial de la 
llamada sociedad de la información, la cual, de paso, preferimos llamar 
sociedades de los saberes compartidos. Este tema es esencial pues a partir 
de el se llega a todos los temas importantes de esta Cumbre.

LA PAZ
La comunicación entre las personas y los grupos humanos es el fundamento de 
la paz. Cuando se interrumpe la comunicación se toma el riesgo de perder la 
paz; cuando la comunicación funciona mal, la paz puede estar amenazada. Una 
comunicación real y de calidad esta basada en el respeto mutuo de las 
lenguas y culturas de las partes. No es por casualidad que las personas que 
tratan de transmitir mi mensaje en otros idiomas (y que saludo cordialmente 
por su contribución a la paz) se llaman “interpretes”, palabra que bien 
refleja la subjetividad en el proceso de tratar de traducir de un idioma al 
otro. Tomemos un ejemplo muy significativo en el contexto de esta Cumbre. 
¿Cómo traducir al inglés la palabra “saber”, la cual no tiene, en 
castellano o en francés, la misma significación que la palabra 
“conocimiento”? El hecho que, en ciertas lenguas, los dos conceptos, saber 
y conocimiento, están confundido podría tener implicaciones profundas en 
las diferencias de visiones... ¿En fin, como “interpretar” con diferentes 
lenguas el concepto que muchas personas de la sociedad civil hemos adoptado 
de “sociedades de los saberes compartidos”?

No podemos seguir ignorando el peso de las lenguas y culturas en el 
entendimiento entre los pueblos, y no percibir que una globalización que 
comienza por imponer una lengua y una cultura puede ser una amenaza para la 
paz.

MEDIO AMBIENTE
El respeto de la diversidad cultural y lingüística se puede interpretar 
como un tema de ecología desde una perspectiva muy amplia de esta 
disciplina. De la misma manera que nuestro ecosistema, como lo dicta la 
teoría de los sistemas complejos, requiere de un alto grado de variedad 
para mejorar las suertes de sobrevivencia de las especias vegetales y 
animales (incluyendo la especia humana) nuestro futuro como especia social 
probablemente deba requerir de la preservación de la multiplicidad (y 
convivencias) de las culturas y lenguas. En un momento cuando el numero de 
lenguas vivas en la planeta ha sido reducido a 6000 (15% del total estimado 
de lenguas) y que sigue desapareciendo en promedio una lengua cada dos 
meses, es imperativo que las sociedades que queremos construir sean 
organizadas de manera a evitar la desaparición de este patrimonio de la 
humanidad que representan las lenguas. ¿Creen que la correlación que se 
constata entre las zonas de más grande biodiversidad de la planeta y las de 
diversidad lingüística más amplia es sólo una coincidencia?

Es entonces indispensable que nuestro medio ambiente quede no solamente 
biológicamente diverso pero también culturalmente.

Sobre este tema, hay que lamentar la actual desinformación sobre el espacio 
de la lengua inglesa en la Internet: hace mas de un año que la población de 
usuarios/as anglófonos/as ya no es mayoritaria al igual que la proporción 
de paginas web en ingles y se sigue propagando un concepto erróneo que 
puede desalentar los creadores de contenidos en lenguas locales ...

DOMAINE PUBLIC DE LA CONNAISSANCE

Dans une société où la mondialisation des marchés s’accompagne d’une telle 
volonté  de généralisation au qualificatif de produits ou services que l’on 
n’en perçoit plus clairement les limites, il est important de préserver un 
domaine public de la connaissance qui puisse, en échappant aux lois du 
marché, représenter un patrimoine commun de l’humanité et un réservoir 
partagé pour le développement humain.

Si je vous disais que demain il faudra peut être payer l’air que nous 
respirons, je vous ferais sourire; mais si je vous dis, maintenant, que la 
tendance est que les vocabulaires et syntaxes de nos langues en passant 
dans le cyberespace semblent perdre leur propriété de patrimoine universel, 
et que le moment n’est plus loin quand nous devrons payer pour utiliser nos 
langues... je devrais vous faire frémir. La question était posé dans une 
commaunuté virtuelle il y a quelques jours: pourquoi et comment devrais-je 
expliquer à mon fils que le CD-ROM est le seul jouet qu’il ne peut prêter à 
ses copains? Pourquoi ce geste si essentiellement humain et naturel de 
partager un savoir, que nous pratiquons depuis toujours avec notre voix et, 
depuis Gutenberg, avec nos ardoises, nos livres et nos journaux, devrait-il 
devenir un crime paradoxalement quand le coût de distribution devient nul? 
Pourquoi les producteurs de la connaissance que sont les chercheurs 
doivent-ils subir un système d’édition scientifique archaïque (et 
particulièrement injuste pour les pays du Sud) où ils doivent à la fois 
payer pour la publication de leurs idées et, abandonner au distributeur 
leur droit sur la circulation de leur création. Système qui ralentit et 
freine le progrès global alors que les technologies permettent depuis 
plusieurs années de construire un système adapté à notre temps.

Je pourrais continuer à montrer que la protection de la diversité dans le 
cyberespace nous conduit à d’autres questions importantes comme celle de la 
gouvernance (est-il concevable que les réunions de l’ICANN soit encore 
monolingue?), mais pour maintenir mon exposé dans les temps imposés je 
préfère en arriver aux recommandations.

Il existe des pistes claires desquelles nous pouvons nous inspirer:

Je pense en premier lieu aux organisations de la société civile qui 
travaillent dans le champ des TIC pour le développement qui, en articulant 
au quotidien le local et le global, inventent des pratiques originales où 
le respect et même l’éloge de la diversité font partie des prémisses.

Je pense qu’il faut suivre et accompagner avec beaucoup d’intérêt les 
progrès du mouvement indigène en Amérique latine, qui trace des voies 
prometteuses.

Je pense à l’expérience accumulée par l’Agence de la Francophonie au profit 
du multilinguisme et à son intérêt pour les langues partenaires. Il y a 
dans la Déclaration de Rabat des recommandations qui transcendent la 
question francophone et peuvent servir de base à une approche générique de 
la diversité.

Je pense au travail naissant des «Trois espaces» (http://3el.org) où les 
espaces lusophones et hispanophones s’associent au francophone pour créer 
des approches de promotion de la diversité susceptibles d’être reprises et 
adaptées par d’autres groupes d’espaces linguistiques.

Je pense bien sûr au puissant mouvement des logiciels libres et à la 
récente Déclaration de Berlin sur l’accès ouvert à la connaissance 
(http://www.zim.mpg.de/openaccess-berlin/BerlinDeclaration_fr.pdf).

Je pense aux solutions pionnières proposées, par Public Library Of Science 
(http://www.plos.org/index.html) ou à l’initiative de Budapest pour l’accès 
ouvert (http://www.soros.org/openaccess/fr/index.shtml) à, l’édition 
scientifique qui répondent aux besoins d’aujourd’hui.

Encourager la création de contenus locaux qui reflètent correctement la 
diversité des langues et cultures passe, bien sûr, par une vision de la 
fracture numérique qui ne soit pas simpliste et donne à une véritable 
éducation la place primordiale. Il ne suffit pas de donner des accès pour 
que les personnes se transforment en producteurs, il faut adopter une 
vision holistique autour de la conscience des enjeux de la diversité. En 
conclusion, nous ne pouvons pas continuer à croire que des approches 
efficaces aux questions de la diversité peuvent se rencontrer sans un 
effort réel d’implication des citoyens (et groupes de citoyens)  au niveau 
local.





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